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temoignages

Michèle

J’ai toujours aimé bouger. Enfant, j’ai dansé, fait de la gymnastique et de l’expression corporelle.
Ado, je dansais au moins 3h par semaine – jazz, aérobic + me trémousser dans tous les sens sur la musique.

Puis, je me suis orientée vers le yoga, le stretching, la marche.
J’aime être à l’écoute de mon corps, de ma respiration, être attentive à respecter mes besoins, mes limites.

Le yoga que j’ai pratiqué plus de dix ans m’a apporté une belle connivence avec mon espace intérieur.

Après la cinquantaine, j’ai été à la recherche d’un nouveau chemin.
J’avais intégré le yoga et pratiqué les postures et les respirations.
Je ne me sentais plus assez souple au niveau des hanches et j’en avais fait le tour des positions à quatre pattes et la tête en bas.
Je cherchais un nouveau chemin.
Ma relation avec mon corps me déprimait, je me sentais rouillée, endolorie, fragile, un peu honteuse d’avoir perdu ma souplesse (où ? quand ?)

Je suis très active, je jardine et j’entretiens ma maison, je fais les courses, je rénove...
Mais aïe, ouille, parfois, j’exagère.

Et puis l’eutonie.
Quand j’ai vu les photos avec les objets, cela ne m’a pas parlé.
Quand j’ai lu les explications, je me suis dit : “essayons, on verra bien”.

En quelques séances, j’ai retrouvé ma souplesse !
J’ai de nouveau habité mon corps avec plaisir.

Avec les ballons, mon corps s’est souvenu des jeux d’enfant.
Il s’est étiré vers le souvenir enfoui, intact et hop, on s’est balancés, on a rebondi, mon corps et moi, à travers les années.

Avec la bûche en bois, je me suis reconnectée à la nature, à ma nature.
Aux arbres.

Les baguettes de bambou ? On tapote chaque partie du corps qui se réveille et qui répond “oui, oui, je suis là”.

Avec le petit coussin rempli de noyaux de cerises, j’ai découvert mon squelette que je ne connaissais pas, des petits os, des grands, mon bassin, ma colonne, mes pieds.

L’eutonie me permet de savourer des plaisirs inédits.
Le sens du toucher, l’équilibre, le poids du corps sur le sol.

Bouger autrement, voir jusqu’où je peux aller sans me faire mal, sans perdre l’équilibre...
Rebondir, me détendre.
Utiliser l’énergie dont je dispose. Ne pas forcer.

Au début, la lenteur m’a déroutée.
Je me disais “c’est quoi ce rythme ?”
Et maintenant, je savoure.

Une des participantes du cours a dit : “L’eutonie, c’est la pleine conscience du corps”.
C’est exactement ça.

Une autre : “On n’a pas l’impression de faire des exercices. C’est naturel.”

C’est vrai. C’est toujours une découverte. Il n’y a pas de “leçon”. C’est vivant.

Et l’animatrice qui nous guide a une jolie voix, une belle présence, elle parle avec fluidité, elle choisit les mots justes.
Le son, le silence, les invitations à.
L’eutonie, c’est une balade dans l’espace.