- Bien-être Professionnel / Soignants
Entre soignant et soi-niant: la présence à soi.
Revue de l’ABEGA, semestriel n°0, 2000, Françoise Piret
- Confiance
A travers la démarche de l’Eutonie GA de la confiance reçue de l’autre, à la confiance en soi, à la confiance accordée à l’autre.
Revue de l'ABEGA, Eutonie et développement, semestriel n°2, 2002, Pierre Debelle
- Créativité
Eutonie Gerda Alexander et Créativité.
Mémoire EFEGA, mai, 2013, Bobette Goeders
Accueillir les sensations, sans présumer des effets que cela va occasionner, est primordial. En effet, l'eutonie n'est efficace que dans la mesure où on décide de ne rien attendre de particulier. Tout projet casse la démarche créative car il y a pression. On ne peut que travailler au présent. C'est une attitude qui s'intéresse à ce qui se passe dans le corps. Dans le mouvement ou dans l'immobilité, il s'agit de se laisser surprendre par la découverte.
Dans la recherche d'une étude par exemple, la créativité jaillit d'elle même, autonome, dans le terreau de la recherche. On ne la fabrique pas, elle est soi, elle s'exprime hors du contrôle de l'esprit ou plutôt lorsque celui ci se met en sourdine, pour donner la parole au corps et accueillir en toute innocence, comme pour la première fois, ce qu'il va délivrer. C'est dans l'agir « de l'ici et maintenant » que jaillit la créativité.
- Douleur
La gestion de la douleur par l’Eutonie Gerda Alexander.
Matthieu Widart et Agnès Fosselard
Selon la définition officielle de l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), "la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes". Elle est donc subjective.
Elle peut être de différentes sortes (musculaire, articulaire, nerveuse,…) et d’intensité variable, allant de la gêne à « la sensation d’envahissement », la personne étant alors comme « emprisonnée » dans une zone en difficulté.
Lorsqu’elle est présente, la douleur peut affecter le système neurovégétatif autonome et par là entraver la respiration, la circulation et toutes les autres fonctions automatiques de l’organisme. L’unité fonctionnelle est alors rompue.
La douleur peut cependant comprendre un aspect positif dans la fonction d’avertissement qu’elle envoie à la personne qui y est sujette, la sensation désagréable étant la preuve de l’existence d’un dysfonctionnement dans le corps de la personne. L’aspect somatique de la douleur doit aussi être considéré.
Reconnaître une douleur, l’accepter, l’identifier, localiser son lieu d’origine, distinguer de quel tissu organique elle provient, permet à la personne d’apprivoiser, d’intégrer cette sensation pénible et éventuellement de s’en libérer.
Par des moyens simples et concrets, l’eutonie multiplie le champ d’exploration et permet à la personne d’appréhender les zones douloureuses. La pratique de cette méthode, met aussi parfois en évidence des sensations douloureuses qui étaient jusque-là inconnues ou refoulées. Au travers de ces désagréments, il est possible de travailler sur des dystonies. Il convient cependant de toujours rester dans une attitude bienveillante vis-à-vis de soi et de son vécu, les résistances au changement devant être accueillies avec un grand respect.
L’eutonie G A, grâce à ses principes et ses outils, offre des moyens de prévention et de traitement thérapeutique contre la douleur. Elle tâche aussi de permettre à la personne de recouvrer sa globalité corporelle et ce, même si la douleur ne peut être totalement supprimée.
Le principe de « contact conscient », permet à la personne d’ouvrir sa conscience au-delà de la limite visible de son propre corps et à ne pas mettre toute son attention dans la sensation désagréable. Cela permet généralement de diminuer voire de supprimer la sensation désagréable et d’apporter une régulation tonique.
Dans ce type de recherche, l’attention portée à la globalité du corps et pas seulement à la région affectée est également d’un grand secours.
Le « toucher conscient » constitue également un bon moyen pour diminuer ou éliminer la douleur. Il est utilisé pour donner à la douleur et à sa manifestation une « place », une « écoute bienveillante ». Cette dernière s’effectue par un toucher neutre c'est-à-dire ne cherchant pas à modifier la situation mais à accueillir celle-ci. Cette attitude peut permettre de se libérer de la douleur. Le toucher s’effectue seul ou, en situation de traitement.
Libération d'un lumbago lors d'une étude de mouvement en contact à deux avec objet
Mémoire EFEGA, mai, 2013, Bobette Goeders
L'élaboration d'une étude à deux avec objet fait partie de la formation en eutonie.
La veille, cette recherche avait bien débuté, elle se déroulait joyeusement avec Marie autour d'un petit sac d'épeautre qui animait nos mouvements, stimulait notre enthousiasme, à la manière de gamines emmenées dans une relation ludique et insouciante.
Le lendemain matin, comme d'habitude, un cours d'eutonie ouvrait la journée. En ajustant mon tapis, une douleur fulgurante arrêta net mon mouvement. Je reconnais le phénomène, pour l'avoir vécu tant de fois par le passé. En un clin d'oeil, je réalise les conséquences que cela va engendrer : immobilisation forcée pendant tout le stage, découragement à l'idée de ne plus être capable de participer pleinement, désolation pour ma partenaire entraînée malgré elle dans cette mésaventure. Sentiment de punition.
Soucieuse de ne pas perturber le déroulement, je me rends tant bien que mal au cours suivant pensant y assister en tant qu'observatrice.
« On va composer avec la situation » c'était la voix de Marie. Je n'en croyais pas mes yeux, tout mon être disait non, voulait panser ses plaies, s'immobiliser au fond de mon lit, comme d'habitude quand cela arrive. Continuer à bouger, impensable.
Accepter cette invitation fut un véritable tout de force, une décision physiquement et moralement douloureuse à prendre, semblable à une réduction de fracture, un dépassement sans précédant.
Dès le début, Marie trouve les geste dont j'ai besoin, assise au milieu de mon chagrin : c'était cadeau de sentir le poids du petit sac d'épeautre déposé avec calme, délicatesse, simplicité, sur mes épaules, mes bras, mes pieds...
Ensuite nouveau d'épart de la recherche, debout, tant bien que mal.
Imperceptible transfert prudent du poids de mon corps d'un pied sur l'autre qui suit le transfert du petit sac que Marie fait passer de sa main gauche à sa main droite et qu' accompagne tout son corps, dans un mouvement balancé presque chantant.
A l'écoute de mon corps je me faufile dans le possible, millimètre par millimètre tandis que l'objet anime nos mouvements.
Plus tard, me retrouvant debout, immobile, je décide d'oser lâcher le poids de mon corps pour le donner à l'appui de mes pieds sur le sol. Mon appréhension est grande de devoir passer par l'épicentre de la douleur contournée par peur d'avoir mal.. Elle est fulgurante, dure une fraction de seconde, mais laisse passer un courant d'énergie qui me traverse des pieds à la tête. Le soulagement est immédiat, je me retrouve d'emblée connectée à la terre, appréciant ma verticalité en partie retrouvée.
La recherche de l'étude peut se poursuivre vers davantage de détente, progresser. Dans la relation libérée le contact peut se faire.
Il est certain que, sans la solidarité, l'entraide qui s'est manifestée autour de cet événement, je n'aurais pas trouvé le courage d'affronter la douleur, de dépasser mes peurs.
En utilisant l'objet de l'étude pour me consoler, ma partenaire rétablit le lien rompu avec tant de violence.
- Handicap / Déficience visuelle
Les prérequis corporels aux déplacements chez l'adulte deficient visuel: les atouts de l'Eutonie Gerda Alexander®
Bulletin Ariba, n°36, mars 2016, Agnès Fosselard
Etre en harmonie avec son corps dans l'espace
Comment être en harmonie, en eutonie avec son corps dans l’espace quand celui-ci n’est pas vu correctement ?
Définition
L’eutonie propose une recherche pour aider la personne déficiente visuelle à approfondir sa conscience corporelle en relation avec ce qui l’entoure.
Pédagogie corporelle, elle l’invite à appréhender l’espace non ou mal vu par l’expérience de tous ses autres sens en accroissant ainsi son autonomie et surtout sa confiance en soi. Ceci permet un meilleur ajustement à toutes les situations de la vie.
A qui s’adresse l’eutonie?
Quand la vue se dérobe, l’équilibre, la motricité, la coordination, l’orientation, les déplacements… sont rendus difficiles.
Spontanément les autres sens se mettent en éveil mais des tensions, des fixations, des peurs et des inhibitions peuvent s’installer et créer des déséquilibres et des disfonctionnements.
L’eutonie s’adresse à toute personne déficiente visuelle en fonction de sa tranche d’âge (bébé, enfant, adolescent, adulte et personne âgée).
Le travail s’adapte à chacun en tenant compte de ses besoins spécifiques.
Les situations d’expériences corporelles prennent des formes bien diverses pour amener la personne à une meilleure connaissance de son corps et à découvrir et à comprendre l’espace.
Permettre de vivre son corps en mouvement dans un espace sécurisé.
Objectif de rééducation
Il n'y a pas de modèle, l'eutoniste ne montre pas mais invite la personne par des consignes verbales :
-à observer les sensations et les impressions corporelles.
-à gérer son engagement moteur en fonction de ses observations. De ce fait les participants deviennent de plus en plus autonomes et acquièrent plus de confiance en eux et dans leur appréhension du monde.
Dans les grandes lignes voici les objectifs :
- Inviter la personne à s’approprier son schéma corporel :
Faire l’expérience de son corps dans sa forme, son épaisseur, sa consistance, dans l’immobilité comme dans le mouvement, non dans la conscience d’un corps isolé mais en relation avec l’environnement (sol, objets, espace, les autres).
-Développer la sensibilité superficielle et profonde par l’éveil de la peau et des tissus sous-jacents (muscles, os, ...) pour préciser son image corporelle.
-Apprendre à se déposer, se régénérer et à adapter son tonus à la situation que l’on vit.
-Réactiver le réflexe de redressement pour assurer une verticalité, une posture aisée sans tension en prenant appui sur le corps, sur le squelette ce qui procure une sécurité.
-Rester attentif à ses appuis, ce qui favorise l’équilibre.
(Multiplier les expériences de recherche d’équilibre.)
- Recruter les autres canaux sensoriels pour s’ouvrir à l’espace et l’intégrer, tout en restant présent à soi.
- Musique
L’Eutonie Gerda Alexander pour améliorer la qualité et le niveau de ses performances en musique.
Extrait de l’Eutonie Gerda Alexander, collection Essentialis, Edition Bernet-Danilo, avril, 2002, Dominique Duliège
- Naissance
Eutonie Gerda Alexander et maternité.
Mémoire EBEGA, partie 3, 2009, Sabine Blanckaert
Pré et post natal et Eutonie GA
Sabine Blanckaert
Pour qui:
Pour la Maman
* pendant la grossesse :
- pour être mieux dans son corps changeant de femme enceinte
- pour soulager les inconforts liés à cette période : maux de dos, jambes lourdes, acidité, souffle court, fatigue, stress, troubles du sommeil,
contractions prématurées... - pour se préparer au grand passage de l'accouchement : (re) découverte du bassin et du périnée, apprivoisement et gestion de la douleur, libération de la respiration, efficacité du (re)pousser,...
* après l'accouchement :
- pour prendre soin de son corps après le passage du bébé (ventre, région lombaire, bassin, périnée, en relation avec la globalité)
- pour allaiter et porter son bébé en ménageant son dos et tout son corps
- pour soigner les troubles articulaires (blocage du dos ou du bassin) ou urogynécologiques (incontinence, prolapsus)
Le Bébé profite du travail de détente et de conscience corporelle de sa maman : mieux se porter permet de mieux porter bébé, il trouve plus de place pour bouger,...
Le Papa est bienvenu pour participer à cette découverte en relation avec sa femme et leur bébé : la proximité corporelle (faire comme ou faire avec sa femme) développe une proximité relationnelle.
Références :
- Chautemps, C. (2017). L’eutonie, une préparation à la naissance autrement.
- Doucé, F. (2010). La rééducation du périnée selon l'eutonie de Gerda Alexander.
- Kaplan, F. (2006). Embarazo y Nacimiento Eutonico : Metodo Frida Kaplan. (en projet de traduction française)
- Psychomotricité
L’Eutonie Gerda Alexander, une aide fondamentale pour le psychomotricien.
Reliance Psychomotrice, UPBPF, février, 2018, B. Goeders et A. Fosselard
- Respiration / Insuffisance respiratoire
Réflexions sur l’apport de 10 leçons d’eutonie données à des insuffisants respiratoires
Les symptômes de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) étant aggravés par l'effort, ils conduisent le patient à éviter l'exercice et l'entraînent progressivement vers un processus de déconditionnement, lui-même à l'origine de l'aggravation de la dyspnée. Plus le patient devient inactif, plus le risque d'hospitalisation augmente. Ce processus, aussi appelé « la spirale du déconditionnement dans la BPCO », conduit inexorablement le patient à une détérioration de son état de santé, de sa qualité de vie ainsi que de sa tolérance à l'effort. Lorsque l'arrivée d'oxygène est limitée et que la respiration est elle même fatigante, il est primordial que chaque mouvement de l'organisme en consomme le moins possible.
Autrement dit, si la conscience osseuse peut être présente, si la musculature est la plus appropriée, utilisant chaque muscle à sa juste fonction, si les articulations restent souples, alors la mobilisation entraînera moins d'effort, moins de besoin en oxygène. En pratique, une même arrivée d'oxygène donne ainsi des possibilités d'exercice plus grandes. L'activité physique même modeste, mais consciente, au long des semaines et des mois, régulière et persévérante, apporte une amélioration réelle de l'autonomie. Le gain le plus petit est un bien précieux.Certains articles ou livres parlent même de l'importance des muscles squelettiques : « Quoique son étiologie soit complexe et suscite encore beaucoup de questionnement, dans de nombreuses pathologies chroniques, dont la BPCO, la stimulation appropriée d'un muscle squelettique au cours de programmes d'exercice physique adapté conduit à une amélioration progressive de sa fonction et permet une meilleure tolérance à l'effort. » Gregory Reychler. Ces articles ne précisent pas comment se fait la stimulation de ces muscles.
Il y a 10 ans, nous avions dans notre hôpital des groupes de gymnastique adaptée pour les BPCO. Ces personnes n'étaient pas hospitalisées, elles venaient une fois par semaine en plus de leur kiné respiratoire ambulatoire. La richesse qui émanait de ces groupes était extraordinaire, sur le plan de sa qualité de vie et sur le plan social. Un changement d'options du chef de service, une restructuration budgétaire ont supprimé ces cours pour ne laisser que la kinésithérapie ambulatoire associée à un réentraînement à l'effort uniquement sur bicyclette stationnaire et marche sur tapis roulant. La personne fonctionne désormais seule, sans transport, sans conscience,....
En mai et juin 2007, je décide de donner bénévolement 10 séances d'eutonie à un groupe d'insuffisants respiratoires. Je débute ces cours avec 7 personnes BPCO. Ces personnes sont arrivées à un stade très évolué de leur maladie. Ils sont tous en « pathologie lourde », ce qui signifie que le volume expiré maximale en une seconde est de 60 % ou moins par rapport aux valeurs théoriques. Voici une description brève de ces patients :
- Mme A, âgée de 78 ans, asthmatique intrinsèque, bronchectasies bilatérales et a deux prothèses totales de hanches.
- MN, 80 ans, BPCO, syndrome d'apnée du sommeil, décompensation cardiaque.
- MD, 64 ans, BPCO, emphysémateux, anciennes fractures de côtes.
- Mme B., 74 ans, BPCO, asthmatique.
- MM, 72 ans, BPCO, oxygéno-dépendant, 20% de sa fonction respiratoire, bronchectasies bilatérales.
- Mme Re, 68 ans, BPCO, asthmatique, cancer avec métastases pulmonaires et du tube digestif, traitement de chimiothérapie pendant cette période.
- MR, 49 ans, BPCO sévère, en attente de greffe de poumon.
Dix séances d'eutonie, c'est peu pour parler d'une réhabilitation de patients BPCO. Je n'avais pas vraiment de but en commençant ces cours et encore moins d'exigences à atteindre. Je voulais juste faire découvrir l'eutonie à ces personnes fortement handicapées. C'est ainsi que l'approche a débuté par les inventaires, le toucher, les appuis, la perception du poids, les repoussés, le contact, les étirements, la globalité du corps, ...
Au fil des séances, des pieds apparaissent plus stables, plus larges. Ainsi, suite à un travail de toucher avec une balle, ces mêmes pieds dégonflent pendant 3 jours. La découverte des ischions permet une autre assise, plus confortable pour respirer. La position couchée sur le sol, si appréhendée au début, se prend plus spontanément pour expérimenter les notions de poids, de soutien du sol, de non suspension.
Le confort au sol apparaît. La dyspnée surgit par moment, surtout au changement de positon pour certains, et disparaît avec la détente, le « lâcher prise ».
Des épaules, des thorax,... se rigidifient pour se relâcher, par la conscience des appuis, par le toucher, par l'appel à la globalité.
Les étirements, de type « militaires » du début, laissent place au jeux des expériences, amenant bien être, relâchements, sensation de légèreté et unité.
De plus en plus, ils osent répondre à leur besoin, se régénèrent, s'autorisent à s'éloigner de mes consignes.
Ils s'étonnent que leur respiration est plus aisée sans y prêter attention : « C'est étrange! Tu ne proposes aucun exercice respiratoire mais, pendant les séances, j'ai l'impression que ma respiration est moins retenue que d'habitude. Je respire mieux. » Après un travail de toucher avec ballon mou au niveau des clavicules, sternum, côtes, certains me disent spontanément « ça relâche au niveau de ma respiration », « Je ne suis plus essoufflée », « Je sens une autre présence à moi, je découvre mes côtes, mon thorax », « Meilleure respiration ».
L'un est surpris par les découvertes qu'il fait de son corps. Certaines personnes, quand elles s'expriment sur leurs ressentis, sont dans l'attente de ma confirmation. Je dois souvent rappeler que ce qu'ils perçoivent d'eux-mêmes est juste et sera sans doute différent d’une personne à l'autre.
Je vous livre le témoignage de cette personne en attente de greffe qui constate un changement sur son volume respiratoire lors de repoussés avec les pieds: « Je trouve cela curieux. Je ne sais pas ce qui se passe en moi. Je fais des mouvements qui ne sont pas habituels à partir de mes pieds et mon volume respiratoire s'amplifie. »
Voici en résumé quelques retours de certaines personnes deux mois après les cours.
- M R. raconte les bienfaits des étirements : « Tous les matins, je m'étire doucement depuis les cours et je sens que je ne suis plus obligé de me jeter sur mes aérosols dès le premier éveil. Je peux attendre. » Il prend aussi conscience de mouvements plus économiques qui lui demandent moins d'énergie, et par ce fait, est moins vite dyspnéique à l'effort. Il observe son attitude.
- M D. trouve que ces séances lui ont fait beaucoup de bien dans l’ensemble. Il continue chez lui à travailler avec des balles que ce soit sous les pieds, sous les omoplates, sous une autre région du dos, surtout quand les douleurs se réveillent. Il a un thorax assez étrange à cause d'anciennes fractures de côtes à gauche, causées par un kinésithérapeute. Son poumon gauche sort du thorax faisant une sorte d'hernie, ce qui provoque des douleurs atroces. Le toucher avec objet est parfois salvateur.
- Mme A. dit ceci : « Maintenant je sais où sont mes ischions. Je fais attention d'être dessus dans l'assise, de me redresser à partir d'eux pour me tenir droite. Dans la marche, je ne tiens plus mes béquilles en contractant mes épaules et mes bras, je sens le sol au bout de celles-ci ainsi que sous mes pieds. Dommage que tu ne continues pas, j'étais si détendue, si légère pendant et après le cours. »
- Mme Re trouve que cela l'aidait à se détendre, à se relâcher : « surtout pendant cette période horrible de chimiothérapie » me dit-elle. Elle n'aura fait que 5 séances.
- Mme B sent qu'au début cela lui fait du bien pour ses pieds, ..., pour sa respiration aussi. Mme B est très exigeante avec elle même dans les exercices proposés, beaucoup de tensions se créent autour de la nuque, haut du dos. Au bout d'un mois, elle arrête sans me prévenir. Un mois après, elle me dit que ces séances l’avait aidées.
Agnès Fosselard
L’eutonie prône la non-intervention respiratoire.
La respiration et ses caractéristiques (rythme, amplitude localisation,…) n’est pas directement travaillée en eutonie. L’observation par les élèves de leur propre respiration peut être utile pour vérifier qu’ils effectuent bien un travail « eutonique » c’est-à-dire permettant l’intégration des nouvelles données dans la globalité psychocorporelle.
L’observation de sa respiration a cependant parfois des incidences sur celle-ci. On demandera aux élèves de tâcher de l’altérer le moins possible, la respiration ayant une capacité d’autorégulation. La respiration se normalise via les différents principes d’eutonie. Des tensions au niveau du thorax, diaphragme peuvent « s’eutoniser » via les étirements, le toucher,…sans pour autant intervenir directement sur la respiration.
Les variations de rythmes et d’intensités de la respiration de l’élève seront constamment observées par l’eutoniste et donneront des indications sur les effets des consignes et sur le rythme à donner au travail.
- Sport
Boxe et Eutonie Gerda Alexander. Comment découvrir l’empathie, l’empathie est-elle une qualité d’adaptation du tonus?
Revue de l’ABEGA, semestriel n°2, 2002, Bruno Chabert
- Stress
Période d'examen et stress.
Revue de l’ABEGA, semestriel n°1, 2001, Dominique Claessens
Réflexion - Mauvais, le stress.
Revue de l’ABEGA, semestriel n°1, 2001, Thérèse Barréa
Le stress et l’Eutonie GA.
Revue de l’ABEGA, semestriel n°1, 2001, Joachim Grimm